19 Sep 2016

Elargir l’accès aux soins et alléger le poids financier supporté par les assurés sociaux et leurs familles

Les participants au Symposium international sur le « tiers payant », organisé récemment à Marrakech, à l’initiative de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP), ont appelé au renforcement de la coopération entre le Maroc et les pays africains frères pour développer ce nouveau mécanisme du service public en vue d’assurer un accès équitable aux soins à tous les citoyens.

Lors de ce symposium international, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les participants ont notamment plaidé pour l’organisation de séminaires, de stages et de rencontres avec les responsables des structures de santé publiques et privées et avec les responsables des organismes de l’assurance-maladie obligatoire (AMO).

Soulignant la nécessité de mettre le tiers payant au centre des politiques publiques, ils ont, dans ce sens, appelé les prestataires de soins au Maroc et dans l’ensemble du contient africain à s’engager dans le projet de la généralisation du tiers payant, en mettant en place un échéancier dans le domaine qui couvrira l’ensemble des services de santé et permettra d’élargir l’accès aux soins et d’alléger le poids financier supporté par les assurés sociaux et leurs familles.

Ils ont également mis en avant la contribution du mouvement mutualiste à la réussite de la mise en œuvre du tiers payant et ce, à travers le renforcement des services complémentaires et ceux relatifs à la prévoyance sociale et l’initiation de mécanismes souples et dynamiques pour consolider le rôle des mutuelles, appelant à la création d’un organisme consultatif institutionnalisé entre les mutuelles, les représentants des prestataires de soins, les institutions de santé publiques et privées et les organismes de prévoyance et d’assurance maladie, qui sera chargé de l’évaluation continue de l’évolution du système du tiers payant et de la proposition des solutions aux pratiques qui pourraient représenter un élément de blocage de ce système.

Ils ont souligné en outre la nécessité d’un engagement des organismes de prévoyance sociale pour mener des études ayant pour objectifs de mette en place des systèmes d’information en coordination avec les institutions publiques chargées des impôts et de la régulation de l’assurance-maladie, le ministère de la Justice et la Direction générale de la sécurité nationale pour garantir et préserver le système du tiers payant contre les fraudes.

Ils ont également insisté sur la nécessité d’assurer la continuité de l’amélioration des pratiques liées au tiers payant en associant les institutions de gouvernance et les institutions politiques et associatives à son évaluation et de garantir la protection des assurés sociaux et de leurs ayants droit ainsi que les fonds des organismes de prévoyance contre les pratiques de prix exagérés et non conformes aux prix de références approuvées par les autorités compétentes.

Les participants ont aussi appelé les gouvernements à préconiser des politiques publiques garantissant la protection des populations des assurés sociaux et leurs accès au tiers payant, et à appuyer les opérations de coordination entre les mutuelles pour l’ancrage de ce système et l’unification des efforts pour garantir un climat de confiance avec les professionnels de soins et renforcer les systèmes des services de prévoyance au profit des adhérents, tout en invitant l’ensemble des organes de l’Union africaine à intégrer les présentes recommandations dans leurs documents de travail dans le secteur de la santé.

Organisée à l’initiative de la MGPAP en collaboration avec l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), cette rencontre scientifique a réuni des personnalités représentant le Burkina Faso, le Sénégal, le Tchad, Djibouti, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, la France, l’Espagne, le Portugal, la Turquie, ainsi que les organisations internationales telles que l’Union des mutuelles d’Amérique, l’Union de la mutualité africaine qui ont débattu de plusieurs thématiques intéressant le secteur de la mutualité, notamment celle du tiers payant.

Nabila Zourara (MAP)

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