Suite à l’appel du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, trois centrales syndicales ont décidé de se joindre au mouvement. Une réunion a été tenue le 18 mai entre la Fédération nationale de la santé (affiliée à l’UGTM), le Syndicat national de la santé (CDT) et le Syndicat national de la santé publique (FDT; au terme de laquelle les trois formations ont décrété le 25 mai journée de grève nationale. Des sit-in et des marches seront organisés dans les différentes régions du royaume et s’inscriront dans la continuité des mouvements de mobilisation sans précédent, ayant eu lieu entre novembre 2015 et avril 2016.
Les trois syndicats déplorent l’attitude du gouvernement marocain à l’égard des professionnels de la médecine. Un communiqué conjoint publié ce 19 mai pointe du doigt «l’attitude des responsables du secteur de la santé (…), qui veulent faire porter la responsabilité de la dégradation de la qualité des soins au personnel médical, tout en l’exposant aux provocations, aux agressions, aux poursuites judiciaires et aux suspensions professionnelles». Il est dans la même veine que celui publié quelques jours avant par le Syndicat indépendant des médecins du secteur public.
La priorité pour les trois centrales syndicales reste la couverture du déficit inquiétant en personnel de santé, ainsi que la garantie de leur sécurité et l’amélioration de leurs conditions de travail. Cette amélioration passe par une requalification du statut administratif du personnel soignant, notamment « les infirmiers diplômés d’Etat du premier cycle (échelle 10), du deuxième cycle (échelle 11), avec la création d’un grade hors échelle », insistent les syndicats.
D’un autre côté, en ce qui concerne la motivation du personnel de santé, les grévistes réclament un intéressement en fonction du rendement, toutes catégories confondues, et un accompagnement en formation continue pendant toute la durée d’exercice.
D’autres revendications seront également portées lors des manifestations du 25 mai. Parmi elles, l’ouverture d’un débat sur la politique de santé publique, afin de reconnaître les spécificités propres au secteur.
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